Aujourd'hui, nous partons à la découverte de la face ouest de Ouessant. Le temps est au beau fixe, la mer est calme. Que du bonheur ! Les dernières maisons passées, nous croisons un groupe de biquettes en totale liberté profitant de la vue et de l'atmosphère paisible.

Un peu plus loin, nous arrivons au pied du fort de Lockeltaz construit sous le second empire. Une ancre d'un ancien naufrage y est présentée, témoignage d'un passé périlleux aux abords de l'île.

Au bout du bout de l'île, le phare de Nividic planté dans les eaux mouvementées assure la sentinelle, appuyé par ses deux anciens pilotes de ravitaillement. Derrière, c'est 5000 km d'océan. L'endroit est d'une beauté sauvage où il ne faut pas s'attarder par grand vent.

Le sentier déambule sur un gazon entouré de ses enrochements. Passons devant le phare de Créac'h costumé de lignes noires et blanches. 

En poursuivant vers le nord/est, le parcours s'adoucit un peu. La lande reprend vie et couleur. Le bord de mer reste escarpé avec de grandes failles entaillées dans les falaises. L'île de Keller est séparée de l'île de Ouessant par un chenal de 100 mètres. Un courant violent s'y forme.

C'est dans cet univers minéral, sur le bord du chenal que nous faisons notre pause casse-croute. Damien en profite pour tenter la baignade, il faut une bonne dose de volonté pour oser braver les eaux celtiques, même en plein été.

Nous continuons vers le hameau sans âme de Cadoran et gagnons la côte est par la baie de Toull Auroz. Il nous faut traverser la lande bouillonnante de millions d'abeilles. Le bourdonnement massif est saisissant voire inquiétant. 

A l'extrémité de la falaise, tout au bout, perchée à plusieurs dizaines de mètres au-dessus des eaux, une maison attire notre attention. Le panorama doit y être exceptionnel.

Nous terminons notre périple pour la journée, ravis des paysages ravissants croisés. Quelle est jolie cette île !

Départ vers 8 heures pour rejoindre de nouveau notre embarcation qui nous emmène en sens inverse de Ouessant vers le Conquet. Quelques dauphins nous accompagneront durant la traversée.

Nous gagnons ensuite le GR qui slalome entre bords de falaise et routes bitumées pour atteindre la pointe Saint Mathieu. Lieu curieux où se mélangent un phare de 58 mètres, un sémaphore et une ancienne abbaye en ruine du XVème siècle.

Puis le sentier longe la falaise sur un terrain en dent-de-scie. A l'horizon devant nous, se dessine la presqu'île de Crozon (notre prochaine randonnée) et plus loin encore la pointe du Raz. Quel panorama !

Le sentier défile et nous gagnons le Fort de Berthaume, réhabilité en parc aventure avec tyrolienne et murs d'escalade.

Le ciel se gate ce soir, nous arrivons au camping municipal de Portez sous une pluie battante. Nous plantons la tente pour la première fois dans des conditions difficiles avec pluie et vent (toute la nuit). 

Après une nuit fortement arrosée, le plafond est bas, voire menaçant ce matin. Le GR nous emmène sur les falaises. On retrouve le caractère brut baigné dans les landes et noyé dans la brume. En contrebas, la mer gronde en se fracassant sur les roches.

Nous gagnons ensuite l'anse de Déolen d'où a été tiré en 1879, un câble télégraphique sous-marin reliant la France à l'Amérique (6000km).

Après plusieurs grimpettes, nous atteignons la Pointe du Grand-Minou qui est truffée de blockhaus tagués. 

La pointe du Petit-Minou à quelques encablures de là est coiffée d'un joli phare signalant l'entré du Goulet de Brest.

Le parcours est très joli, assez escarpé avec beaucoup de dénivelés et plus boisé. Au fur et à mesure de notre approche de Brest, nous nous retrouvons confrontés à contourner des zones côtières militarisées...

L'arrivée à Brest se fait par le port militaire dont il nous faut longer sans discontinuité une muraille d'acier sur plusieurs kilomètres sans grand intérêt.

Notre neuvième randonnée s'achève au coeur de cette capitale maritime.